Corps
II Continuer la lecture de « « Corps II » par Andrée Chedid »
Anthologie de la poésie d'amour
Poèmes d'amour francophones
La solitude, c’est un morceau de vie.
C’est toi qui n’est plus là.
C’est cet avion qui passe, que je ne prendrai pas.
C’est le soleil qui brille,
Quand il n’est pas pour moi.
La solitude c’est quand je pense à toi,
Quand tu ne penses plus à moi.
C’est ce voilier qui file en ne m’embarquant pas.
C’est la mer qui se retire
Et qui me laisse là. Continuer la lecture de « « La Solitude » de Jean-Jacques Gauthier »
Je suis le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé,
Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Étoile est morte, – et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m’as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon cœur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s’allie. Continuer la lecture de « « El Desdichado » de Gérard de Nerval »
Une étoile d’or là-bas illumine
Le bleu de la nuit, derrière les monts.
La lune blanchit la verte colline :
– Pourquoi pleures-tu, petite Christine ?
Il est tard, dormons.
– Mon fiancé dort sous la noire terre,
Dans la froide tombe il rêve de nous.
Laissez-moi pleurer, ma peine est amère
Laissez-moi gémir et veiller, ma mère :
Les pleurs me sont doux.
La mère repose, et Christine pleure,
Immobile auprès de l’âtre noirci.
Au long tintement de la douzième heure,
Un doigt léger frappe à l’humble demeure :
– Qui donc vient ici ? Continuer la lecture de « « Christine » de Charles-Marie Leconte de Lisle »
Tu as écrit : » Me voici, fidèle à l’écho de ta voix, taciturne,
inexprimé. » Je sais ton âme tendue juste au gré des soies
chantantes de mon luth :
C’est pour toi seul que je joue.
Ecoute en abandon et le son et l’ombre du son dans la conque
de la mer où tout plonge. Ne dis pas qu’il se pourrait qu’un
jour tu entendisses moins délicatement ! Continuer la lecture de « « Trahison Fidèle » de Victor Segalen »
Sous le ciel si noir
Qui précède l’aurore
Je plonge mon regard
Dans tes yeux parsemés d’or
Je resserre mon étreinte
Assourdissant ta plainte
Je pose mes lèvres tremblantes
Sur les tiennes si brûlantes
Et prononce ces mots
Qui seront un fléau
Pour le restant de ta vie
Quand je serai partie
Je t’annonce mon départ
Vers un “quelque part” Continuer la lecture de « « Dernier baiser » par Aelys Aalai »
Dans ta maison il fait tout bleu
Les murs, le sol et le plafond
Semblent partis en excursion.
Aujourd’hui, je te visite pour la dernière fois
Ô princesse d’amour au sourire enchanteur
Tu as été la seule à me prendre la main
A peine débarquée de ta Russie natale
Tu m’avais aperçu et élu comme ton dieu.
Il n’y a aucun lit chez toi
On détruit la maison
On a vidé l’appartement
Je vais te faire l’amour par terre
En guise d’adieu puisque tu pars. Continuer la lecture de « « Adieu à Adélaïde » par Alain Adam »
Les bras tendus
Vers un avenir
Qui ne t’appartient déjà plus
Tu cours pour devenir
Madame Quelqu’un
Madame N’importe qui
Dans ta course à l’Amour
Comme prise à tous les pièges
Tu passes de mains en mains
Te donnant corps et âme
Jusqu’au petit matin
Aux amants de passage
Aux fiancés d’une heure
D’un jour ou d’un week end
Du bout du pied
Tu rejettes ton passé
Tu nies ce que tu as vécu
Tu craches sur tes souvenirs
Tu jettes aux fauves
Tes sentiments anciens
Tu leur fais un festin
Digne de ta foi nouvelle Continuer la lecture de « « Ta couse à l’Amour » par Alain Adam »
[singlepic id=93 w=320 h=240 mode=web20 float=right]Puisque tu n’as pour moi que ce froid lien d’amitié
Et dans tes yeux s’est éteint le feu de mes Amours
Et dans ta main s’est fanée la fleur de mes jours
Que me reste t-il à flâner le cœur fendant en entier
Puisque ta viole ne rendra plus les échos du Luthier
Quand de son sang s’écoulent son chant de Troubadour
Sa plainte de Prométhée livré au vorace vautour
Son cri d’étourneau que la flèche arrache au noisetier
Puisque de ta lèvre s’est envolé l’enivrant baiser
Dans ton âme s’est tarie la mare aux tendresses
Quoi de royal à nous unir encor Belle Princesse
Puisque ces Lys ne sentent plus ce parfum D’Elysée
Garde pour toi ces Merveilles filées en diamant
Il m’en reste ce cœur qui se meurt en t’aimant
Crédits Photo : Ma Femme, Mon Chat, Mon Coeur… par Par Iza & Audrey Love !
Dans le parc vaporeux où l’heure s’énamoure,
Les robes de satin et les sveltes manteaux
Se mêlent, reflétés au ciel calme des eaux,
Et c’est la fin d’un soir infini qu’on savoure.
Les éventails sont clos ; dans l’air silencieux
Un andante suave agonise en sourdine,
Et, comme l’eau qui tombe en la vasque voisine,
L’amour tombe dans l’âme et déborde des yeux.
Les grands cils allongés palpitent leurs tendresses ;
Fluides sous les mains s’arpègent les caresses ;
Et là-bas, s’effilant, solitaire et moqueur,
L’Indifférent, oh ! las d’Agnès ou de Lucile,
Sur la scène, d’un geste adorable et gracile,
Du bout de ses doigts fins sème un peu de son cœur.
« Au jardin de l’infante »