Garde-moi à jamais
Chaque soir tu flânais contemplant les lilas,
Et moi, comme chaque soir, je te dévisageais,
Mon doux cœur s’emballant à chacun de tes pas
Dansait dans ma poitrine et sans bruit réclamait :
« Bel étranger, venez me donner un baiser. »
Alors mon amour tu m’emmenais sur la plage.
La blanche écume des vagues s’étendait à nos pieds
Et le vent parsemait d’embrun nos beaux visages.
Ébranlant toujours ma poitrine mon cœur disait :
« Ô mon bel amour, étreignez-moi contre vous. »
Ces merveilleux moments sont de tendres souvenirs.
Du crépuscule naissant au splendide firmament
Je me souviens encore des instants de plaisirs
Où mon doux cœur répétait inlassablement:
« Ô bras tendres et aimants, pressez-moi contre vous. »
Toutes nos nuits ressemblerons à celles-ci, et,
Dans un souffle, un murmure, mon âme t’appellera :
« Ô ardentes lèvres, donnez-moi un baiser,
Mon bel amour, serre-moi fort dans tes bras,
Et garde-moi ainsi, près de toi, à jamais. »