Au solstice d’amour Midi pèse sur nos corps Nous vient ce chant profond De scintillante lumière Porté par des nuées d’abeilles Sous la peau
L’horizon s’ouvre à la plénitude de la joie La liesse mousse sur les eaux À l’étiage de la mémoire
Toi et moi nous voici droits Au lieu de notre intime exaltation Ombres lovées à l’entour de ce partage Tristesse ou promesse de nuit Dans la convulsion du soir ou de l’aurore
Le vent nous a fait ce que nous sommes Il retirera demain de nos bouches Soudées du même souffle
Demeure ma demeure Demeure ô mon amour Dans le gel ou l’ardeur L’abîme ou le sommet Jusqu’au plus jour du jour.