Quand vient la Silencieuse et coupe la tête des tulipes : Qui gagne ? Qui perd ? Qui s’avance vers la fenêtre ? Qui nomme en premier son nom ? Il en est un, qui porte mes cheveux Il les porte comme on porte les morts à bout de bras. Il les porte comme le ciel portait mes cheveux dans l’année, celle où j’aimais Ainsi il les portait par vanité Celui-là gagne. Celui-là ne perd pas. Celui-là ne s’avance pas vers la fenêtre Celui-là ne nomme pas son nom. Il en est un, qui a mes yeux. Continuer la lecture de « « Chanson d’une dame dans l’ombre » de Paul Celan »