Mignonne

Mignonne, sais-tu qu’on me blâme
De t’aimer comme je le fais ?
On dit que cela, sur mon âme ! Continuer la lecture de « « Mignonne » de Stéphane Mallarmé »
Anthologie de la poésie d'amour
Poèmes d'amour francophones
Mignonne, sais-tu qu’on me blâme
De t’aimer comme je le fais ?
On dit que cela, sur mon âme ! Continuer la lecture de « « Mignonne » de Stéphane Mallarmé »
Nos fesses ne sont pas les leurs. Souvent j’ai vu
Des gens déboutonnés derrière quelque haie,
Et, dans ces bains sans gêne où l’enfance s’égaie,
J’observais le plan et l’effet de notre cul. Continuer la lecture de « « Nos fesses ne sont pas les leurs… » par Arthur Rimbaud »
Con large comme un estuaire
Où meurt mon amoureux reflux
Tu as la saveur poissonnière
l’odeur de la bite et du cul
La fraîche odeur trouduculière Continuer la lecture de « « Con large comme un estuaire » de Guillaume Apollinaire »
En jupe-culottes
Un soir à Joinville
Vénus la salope
M’a sucé la bite
Son joli chignon
En papier doré
Me faisait bander
Comme un cuirassier Continuer la lecture de « Poème érotique de Raymond Radiguet »
Viens t’assoir sur mon dard enduit de vaseline
Car je connais tes goûts, ma vicieuse Line,
Et qu’il te faut sentir
Un gros membre enfoncé dans tes chairs élastiques,
Cependant que d’un doigt prompt à te divertir
Par-devant tu t’astiques.
Sur ce clou palpitant assise sans bouger,
Tu n’attends le plaisir que de ton doigt léger,
Mais sitôt qu’il s’amène,
Lancinant et rapide, infernal et profond,
Ton corps comme en fureur sur mon dard se démène
Pour l’entrer jusqu’au fond !
Nous reniflerons dans les pissotières,
Nous gougnotterons loin des lavabos,
Et nous lècherons les eaux ménagères
Au risque d’avoir des procès-verbaux.
Foulant à l’envi les pudeurs dernières,
Nous pomperons les vieillards les moins beaux,
Et fourrant nos nez au sein des derrières,
Nous humerons la candeur des bobos.
Un soir plein de foutre et de cosmétique,
Nous irons dans un lupanar antique
Tirer quelques coups longs et soucieux.
Et la maquerelle entrouvrant les portes
Viendra balayer – ange chassieux –
Les spermes éteints et les règles mortes.
Paul Verlaine
Parodie de La Mort des Amants de Charles Baudelaire…
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Dans ce café bondé d’imbéciles, nous deux
Seuls nous représentions le soi-disant hideux
Vice d’être « pour homme » et sans qu’ils s’en doutassent.
Nous encagnions ces cons avec leur air bonasse,
Leurs normales amours et leur morale en toc.
Cependant que, branlés et de taille et d’estoc
À tire-larigot, à gogo, par principes.
Toutefois, voilés par les flocons de nos pipes,
(Comme autrefois Héro copulait avec Zeus),
Nos vits tels que des nez joyeux et Karrogheus
Qu’eussent mouchés nos mains d’un geste délectable,
Éternuaient des jets de foutre sous la table.
Hombres
De trois deux en sont morts des mignons de la cour,
Pour avoir trop gousté des plaisir de l’amour,
Leur vigueur s’escoula par le vit goutte à goutte.
Passant, au lieu de pleurs que l’on verse aux humains,
Verse sur leur tombeau du foutre à pleines mains,
Autrement je dirai : — Passant, l’aze te foute.
Anonyme
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Lui-même s’enculant d’une pine ultra-souple
Il arrondit l’anus ornement de ses fesses
Mutualiste amphisbène* étrange étrange couple
Surprenant acrobate en sexuelle adresse
Raymond Queneau
* Serpent à deux Têtes
Ci est gisant sous cette pierre
L’un des membres de Frère Pierre,
Non un des bras, ni une des mains,
Ni pied, ni jambe, hélas ! humains,
Mais bien le membre le plus cher
Que sur lui on eût pu toucher.
C’est son Billard, c’est son Bourdon,
Son Chalumeau, son gros Bedon,
Sa Pièce de chair, son Bidault,
Son Pousse-bourre, son Ribault,
Son gentil Bâton Pastoral,
Sa rouge branche de Coral,
Son Guille-la, son Calemard,
Son Factoton, son Braquemard,
Son Furon furetant sans cesse,
Son petit Bâton de jeunesse,
Son Courtault, son Sceptre royal,
Son Vilbrequin, son Nerf loyal,
Son Pistolet aimé des dames,
Son Désiré entre les femmes,
Son Rameau dont il s’émouchait (1),
Son Instrument dont il pissait,
Sa Gaine, son Bâton de lit,
Sa Joie du monde, son Vit,
Son exécuteur tant propice
De l’infâme et basse Justice.
Ce non maître, dès son enfance,
Fut de si grande obeïssance
Que jamais chose on ne lui dit
Que soudainement il ne fit ;
Car dès que sa Mère Nourrice
Le frotait, disant : « Pisse ! Pisse ! »
Soudain pissait, puis (grâce à Dieu!)
Frère Pierre cru peu à peu,
Et déja montait, dès son jeune âge,
Sur les filles de son village,
Et les culait et les foulait
Si bien, qu’on vit bien qu’il falait
Hors du monde le reculer,
Pour ce qu’il eut peu trop culer,
Dont, par ses parents et amis,
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