Dors ! Dors ! petit enfant blotti dans nos refuges ;
Tu es le nourrisson par les Muses nourri,
Tes rires et tes pleurs se noient dans nos déluges
Entre soleil et pluie, en nos rêves tu vis.
Le jour mourait ; j’étais près des mers, sur la grève.
Je tenais par la main ma fille, enfant qui rêve,
Jeune esprit qui se tait !
La terre, s’inclinant comme un vaisseau qui sombre,
En tournant dans l’espace allait plongeant dans l’ombre ;
La pâle nuit montait.
La pâle nuit levait son front dans les nuées ;
Les choses s’effaçaient, blêmes, diminuées,
Sans forme et sans couleur ;
Quand il monte de l’ombre, il tombe de la cendre ;
On sentait à la fois la tristesse descendre
Et monter la douleur. Continuer la lecture de « « Magnitudo parvi » de Victor Hugo »