Vous êtes la grâce jeune des matins Et le clair rire des flûtes pastorales Roses fleuries ! Mais le charme des tristesses très chères est en vous Et, notes de clavecins, s’évanouissent vos pétales Roses fanées ! Continuer la lecture de « « Villanelle » de Marie Krysinska »
Je me souviens de soirs où, sous la lune rousse, Dans l’étang familier, ricochaient mes cailloux, Quand au jardin fleuri, s’écorchaient mes genoux, Elle séchait mes pleurs, quand je suçais mon pouce.
Je me souviens, aussi, qu’en la forêt profonde, Le chant des oisillons me paraissait si doux, Sous les gouttes de pluie, piétinant la gadoue, Elle attendait, transie, guettant chaque seconde.
Ô comme j’aimerais redevenir enfant ! Redevenir petite en ses bras accueillants ! Je suis devenue grande et si elle est bien vieille,
Si nos mois, nos années ont fui, impétueux, Sans jamais retenir la course du soleil, Je vois toujours briller tant d’amour en ses yeux.
Ses yeux où se blottit comme un rêve frileux, Ses grands yeux ont séduit mon âme émerveillée, D’un bleu d’ancien pastel, d’un bleu de fleur mouillée, Ils semblent regarder de loin, ses grands yeux bleus.