[singlepic id=109 w=320 h=240 float=right]La brigantine Qui va tourner Roule et s’incline Pour m’entraîner. Ô Vierge Marie, Pour moi priez Dieu ! Adieu, patrie ! Provence, adieu ! Mon pauvre père Verra souvent Pâlir ma mère Au bruit du vent. Ô Vierge Marie, Pour moi priez Dieu ! Adieu, patrie ! Mon père, adieu ! Continuer la lecture de « « La Brigantine » de Casimir Delavigne »
Jadis plus d’un amant, aux jardins de Bourgueil, A gravé plus d’un nom dans l’écorce qu’il ouvre, Et plus d’un coeur, sous l’or des hauts plafonds du Louvre, A l’éclair d’un sourire a tressailli d’orgueil.
Je ne veux plus aimer que ma mère Marie. Tous les autres amours sont de commandement. Nécessaires qu’ils sont, ma mère seulement Pourra les allumer aux cœurs qui l’ont chérie.
C’est pour Elle qu’il faut chérir mes ennemis, C’est par Elle que j’ai voué ce sacrifice, Et la douceur de cœur et le zèle au service, Comme je la priais, Elle les a permis …
C’est par Elle que j’ai voulu de ces chagrins, C’est pour Elle que j’ai mon cœur dans les Cinq Plaies, Et tous ces bons efforts vers les croix et les claies, Comme je l’invoquais, Elle en ceignit mes reins.
Je ne veux plus penser qu’à ma mère Marie, Siège, de la Sagesse et source des pardons, Mère de France aussi, de qui nous attendons Inébranlablement l’honneur de la patrie.
Marie Immaculée, amour essentiel, Logique de la foi cordiale et vivace, En vous aimant qu’est-il de bon que je ne fasse, En vous aimant du seul amour, Porte du ciel ?
L’amour survit aux revers de nos armes Linceul d’amour à minuit se découd Les diamants naissent au fond des larmes L’avril encore éclaire l’époque où S’étend sur nous cette ombre aux pieds d’argile Jeunesse peut rêver la corde au cou Elle oublia Charles-Quint pour Virgile Les temps troublés se ressemblent beaucoup Abandonnant le casque et la cantine Ces jeunes gens qui n’ont jamais souri L’esprit jaloux des paroles latines Qu’ont-ils appris qu’ils n’auront désappris Ces deux enfants dans les buissons de France Ressemblent l’Ange et la Vierge Marie Il sait par cœur Tite-Live et Térence Quand elle chante on dirait qu’elle prie Je l’imagine Elle a les yeux noisette Je les aurai pour moi bleus préférés Mais ses cheveux sont roux comme vous êtes O mes cheveux adorés et dorés Je vois la Saône et le Rhône s’éprendre Elle de lui comme eux deux séparés Il la regarde et le soleil descendre Elle a seize ans et n’a jamais pleuré Les bras puissants de ces eaux qui se mêlent C’est cet amour qu’ils ne connaissent pas Continuer la lecture de « « Plainte pour le quatrième centenaire d'un amour » de Louis Aragon »
Je vous envoie un bouquet que ma main Vient de trier de ces fleurs épanies ; Qui ne les eût à ce vêpre cueillies Chutes à terre elles fussent demain.
Cela vous soit un exemple certain Que vos beautés bien qu’elles soient fleuries En peu de temps cherront toutes flétries Et comme fleurs périront tout demain.