Tout fait l’amour. Et moi j’ajoute,
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« Au musée des antiques » de Germain Nouveau
Au musée des antiques
Elle veille en sa chaise étroite ;
Quelque roi d’Égypte a sculpté
Dans l’extase et la gravité
Le corps droit et la tête droite.
Moitié coiffe et moitié bandeau,
Fond pur à des lignes vermeilles,
Un pan tourne autour des oreilles,
Sa robe est la prison du Beau. Continuer la lecture de « « Au musée des antiques » de Germain Nouveau »
« À l'église » | Germain Nouveau
À l’église
Elle était à genoux et montrait son derrière
Dans le recueillement profond de la prière. Continuer la lecture de « « À l'église » | Germain Nouveau »
« Sonnet d'été » de Germain Nouveau
Sonnet d’été
Nous habiterons un discret boudoir,
Toujours saturé d’une odeur divine,
Ne laissant entrer, comme on le devine,
Qu’un jour faible et doux ressemblant au soir.
Une blonde frêle en mignon peignoir
Tirera des sons d’une mandoline,
Et les blancs rideaux tout en mousseline
Seront réfléchis par un grand miroir.
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« Le Baiser » I – Germain Nouveau
Le Baiser
I
N’êtes-vous pas toute petite
Dans votre vaste appartement,
Où comme un oiseau qui palpite
Voltige votre pied normand ?
N’est-elle pas toute mignonne,
Blanche dans l’ombre où tu souris,
Votre taille qui s’abandonne,
Parisienne de Paris ?
N’est-il pas à Vous, pleine d’âme,
Franc comme on doit l’être, à l’excès,
Votre cœur d’adorable femme,
Nu, comme votre corps français ?
Ne sont-ils pas, à Vous si fière,
Les neiges sous la nuit qui dort
Dans leur silence et leur lumière,
Vos magnifiques seins du Nord ?
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« L’Amour de l’Amour » de Germain Nouveau
L’Amour de l’Amour
I
Aimez bien vos amours ; aimez l’amour qui rêve
Une rose à la lèvre et des fleurs dans les yeux ;
C’est lui que vous cherchez quand votre avril se lève,
Lui dont reste un parfum quand vos ans se font vieux.
Aimez l’amour qui joue au soleil des peintures,
Sous l’azur de la Grèce, autour de ses autels,
Et qui déroule au ciel la tresse et les ceintures,
Ou qui vide un carquois sur des cœurs immortels.
Aimez l’amour qui parle avec la lenteur basse
Des Ave Maria chuchotés sous l’arceau ;
C’est lui que vous priez quand votre tête est lasse,
Lui dont la voix vous rend le rythme du berceau.
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