« Ce soir mon cœur fait chanter » de Rainer Maria Rilke
« La Chanson du rayon de lune » par Guy de Maupassant
« La Guerre » de Louise-Victorine Ackermann

I
Du fer, du feu, du sang ! C’est elle ! c’est la Guerre
Debout, le bras levé, superbe en sa colère,
Animant le combat d’un geste souverain.
Aux éclats de sa voix s’ébranlent les armées ;
Autour d’elle traçant des lignes enflammées,
Les canons ont ouvert leurs entrailles d’airain.
Partout chars, cavaliers, chevaux, masse mouvante !
En ce flux et reflux, sur cette mer vivante,
A son appel ardent l’épouvante s’abat.
Sous sa main qui frémit, en ses desseins féroces,
Pour aider et fournir aux massacres atroces
Toute matière est arme, et tout homme soldat.
Puis, quand elle a repu ses yeux et ses oreilles
De spectacles navrants, de rumeurs sans pareilles,
Quand un peuple agonise en son tombeau couché,
Pâle sous ses lauriers, l’âme d’orgueil remplie,
Devant l’œuvre achevée et la tâche accomplie,
Triomphante elle crie à la Mort: « Bien fauché ! »
Oui, bien fauché ! Vraiment la récolte est superbe ;
Pas un sillon qui n’ait des cadavres pour gerbe !
Les plus beaux, les plus forts sont les premiers frappés.
Sur son sein dévasté qui saigne et qui frissonne
L’Humanité, semblable au champ que l’on moissonne,
Contemple avec douleur tous ces épis coupés.
Hélas ! au gré du vent et sous sa douce haleine
Ils ondulaient au loin, des coteaux à la plaine,
Sur la tige encor verte attendant leur saison.
Le soleil leur versait ses rayons magnifiques ;
Riches de leur trésor, sous les cieux pacifiques,
Ils auraient pu mûrir pour une autre moisson.
« Cybèle attend son heure » de François Mauriac
« Polissonnerie » de Voltaire

Polissonnerie
Je cherche un petit bois touffu,
Que vous portez, Aminthe,
Qui couvre, s’il n’est pas tondu
Un gentil labyrinthe.
Tous les mois, on voit quelques fleurs
Colorer le rivage ;
Laissez-moi verser quelques pleurs
Dans ce joli bocage. Continuer la lecture de « « Polissonnerie » de Voltaire »
« Angoisse » par Stéphane Mallarmé
« Ipsthilla » de Catulle
« De Toi à moi » par Dentelle, poète amateur
« Présent Indicatif » par Dentelle, poète amateur

Présent Indicatif
Poème érotique
Les messages avaient fusé tout au long de la journée.
Elle n’aurait su dire pourquoi mais elle avait eu un déclic.
Peut-être qu’il avait su la toucher là où cela faisait encore mal.
Peut-être que c’était vrai qu’il la trouvait belle et que les compliments qu’il lui dédicaçait régulièrement étaient sincères.
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