Épreuves du visage
Qui
Se tient
Derrière le pelage du monde?
Continuer la lecture de « « Épreuves du visage » par Andrée Chedid »Anthologie de la poésie d'amour
Poèmes d'amour francophones
Qui
Se tient
Derrière le pelage du monde?
Continuer la lecture de « « Épreuves du visage » par Andrée Chedid »Le Complot
Accours de tous tes membres aux fenêtres du large
Reçois à face ouverte le sel après les nuits
La marquise a un précepteur
Qui lui enseigne la musique
Car elle a le luth romantique
Et un charme dévastateur
En enseignant ce professeur
Subissant son attrait magique
Voit se déformer son physique
Qui s’émeut de tant de douceur
La marquise feint d’ignorer
Qu’il vient de se revigorer
D’une façon si évidente
Qu’elle aimerait beaucoup pouvoir
Se montrer un peu plus ardente
Dans l’intimité du boudoir.
Installé à ma place réservée du T.G.V., côté fenêtre, j’attendais le départ de la rame. Je prends toujours, lorsque cela est possible, une réservation près de la baie vitrée. J’adore regarder les paysages qui défilent. Contrairement à ce que l’on pourrait croire et malgré la vitesse du train, le voyageur a le temps d’admirer à travers le double vitrage sécurité, la vue qui s’offre à son regard. C’est aussi l’emplacement idéal, la fenêtre, pour ne pas être dérangé et pour avoir les yeux occupés. On évite d’observer la personne assise sur le siège attenant au votre, ou à lorgner le titre du livre qu’elle lit, ou les images de la revue qu’elle a grand ouverte sur ses genoux, ou son ordinateur portable. La fenêtre, dans un train, vous permet d’éviter les autres, de vous isoler, de rêver, d’être à l’extérieur.
La canicule inondait d’une chaleur étouffante la ville ce jour d’été. Le train, malgré la climatisation, était particulièrement chaud. La plupart des voyageurs en tenue légère suffoquaient dans l’air moite. Je m’étais habillé d’une chemisette et d’un bermuda.
Le train patientait à quai en gare de Paris Montparnasse. Dans quelques minutes, il s’ébranlerait pour la destination de Nantes. De mon sac à dos, je sortis un magazine de mots croisés et je commençai à remplir les cases lorsqu’elle est arrivée.
Continuer la lecture de « Nouvelle érotique « Mots Croisés » par un poète amateur »La «
Table des
Poussières » ou bien « Épreuves du
Vivant »…
Pour ce volume j’ai longuement hésité entre ces deux titres.
Leurs rapports, peu à peu, m’ont paru évidents.
Chacun d’eux concerne « l’inscrit », au sens physique, matériel du terme.
Continuer la lecture de « « épreuves du titre » par Andrée Chedid »On voudrait, d’abord, se concilier l’aube, affermir le sol des tendresses, avant de se heurter à l’écorce lisse de la page, avant de pénétrer dans cette plaine sans abri.
Nue, et parfois hostile, cette page, dont l’appel, cependant, demeure incessant.
Répulsion-attirance, désir-repli, avant d’affronter son espace.
Puis, de s’y inscrire : à torrents ou goutte à goutte.
Devant cette surface mate, sans reliefs, souvent rebelle, comment croire, espérer, qu’à force de mots, de ratures, d’élans, de retombées, transparaîtra, peut-être, un sens qui réduit on ne sait quelle obscurité, qui dévide on ne sait quel écheveau?
Continuer la lecture de « « Épreuves de l’écrit » par Andrée Chedid »il déboule dans ses pensées
désir somptueux
mémoire physique
Sybille Rembard
Écoulement progressif
Méandre alternatif
Usure
Hier, aujourd’hui, nos demains
Quand je ne serai plus là.
Je t’ai idolâtré
Tu m’as trahie
Lâche
Rivée sur moi-même, j’ai senti ton souffle
De plus en plus renversant
Mourir dans tes bras
Survivre
2007
Dans la fièvre du ciel nocturne, l’aube passe,
Les mains fraîches, riant dans le ciel argentin,
Et, comme les débris d’un somptueux festin,
Les nuages fanés s’effeuillent dans l’espace.
Tes yeux ont le reflet des eaux mortes ; ta grâce
D’amoureuse blêmit au souffle du matin ;
De tes lèvres s’exhale un soupir enfantin ;
Lentement s’alanguit ta forme ardente et lasse.
Avec la mort devant
L’homme franchit l’écorce touche à la moelle afflue vers le cœur
Son œil retrouve grain ses pas rabattent les pièges
Sa main ajuste la clef
Ni les neiges ni la verdeur
Ni l’écart ni les ruses
Ne rebutent l’acharné au visage collé d’os
Bientôt
nous nous coucherons
dans ses archives sans frontières
Bientôt
nous coulerons
au fond du lit de tous
Sous la cotte fraternelle
d’eau de terre et de vent
Continuer la lecture de « « Avec la mort devant » par Andrée Chedid »