Le Sombre Mai

Et où traîne le jour livide,
Levez vos yeux, levez vos têtes,
Vos jeunes têtes humides !
Hélas je suis trop petit pour que vous m’aimiez,
Ô mes amies, charmantes Princesses du soir !
Vous écoutiez le chant des ramiers,
Vous me regardiez sans me voir.
Courez ! les abois des meutes s’élèvent !
Et les lourds nuages roulent.
Courez ! la poussière des routes s’élève !
Les sombres feuillées roulent.
Le ruisseau est bien loin. le troupeau bêlent.
Je cours, je pleure.
Les nuages aux montagnes se mêlent.
La pluie tombe sur les forêts de six heures