Sensation
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien,
Mais l’amour infini me montera dans l’âme ;
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, heureux– comme avec une femme.
Arthur Rimbaud
Mars 1870.

Son meilleur poème !
« Son meilleur poème »!?….hé ben, j’imagine le reste…pauvres Artaud, Jabès, Ponge et Bonnefoy.
Enfin…rien de nouveau sous le soleil: y a ceux qui se vendent bien et ceux qui quémandent une petite place de prof de banlieue, ou meurent de misère après avoir trafiquouillé en armes…
Rimbaud restera Rimbaud : adulé parce qu’il a cette âme et ses faits rebelles ! Les autres autres auteurs (je pense surtout à Artaud) ne déméritent surtout pas !
mon cher Marc, il y a erreur de ma part, sans doute: je faisais allusion au poème d’Orizet, cet espèce de « poète de cour » récolteur de suffrages et adoré par les caissières de supermarchés (sauf leur respect), non pas à Rimbaud. Il ne manquerait plus que ça! C’est d’Orizet que je parlais, et de cette espèce de quatrain pour débiles mentaux que j’ai trouvé sur son site. Je suis parfaitement d’accord avec toi en ce qui concerne Rimbaud…à ceci près que, de ce dernier, je préfère les Illuminations.
Cordialement. JM
Bonjour Jean Marc,
Comme votre commentaire est apparu dans le poème Sensation, j’ai cru tout naturellement que vous parliez de ce poème !
Marc